C’est l’Amérique !

Conçue avec les filiales allemande et anglaise de Ford, la Capri devait représenter la Mustang européenne. Présentée en janvier 1969, elle mesure 4,26 m. Avec son long capot, son arrière descendant en pente douce et ses pliures de carrosserie, sa ligne a quelque chose d’américain. La forme très arrondie du vitrage latéral la distingue.

Un coupé familial

Ce coupé très abordable peut accueillir cinq personnes et veut séduire les familles. La gamme est vaste et la publicité met l’accent sur la personnalisation. La GT se pare d’un intérieur soigné pour l’époque avec tableau de bord antireflet imitation bois. La GT XLR ajoute les roues sport, le volant cuir sport et les antibrouillards avant à iode.

Curiosité liée à l’organisation de Ford, la Capri adopte des moteurs différents selon les marchés, tous fiables et éprouvés. L’allemande reçoit trois blocs V4 de 1.3 à 1.7 et un V6 2 litres. L’anglaise dispose de deux-quatre-cylindres (1.3 et 1.6) et d’un V4 2 litres. Dès 1969 arrivent un V6 2.3 (108, puis 125 ch) pour la version allemande et un V6 3 litres 138 ch pour l’anglaise. Chez Ford Allemagne, la 2300 atteint 190 km/h. Mais la Capri, qui reprend la base de la Cortina, n’est pas une grande sportive.

En 1971, elle devient véritablement performante avec la RS 2600 à injection de 150 ch. Une évolution esthétique intervient en 1972. A rebours des améliorations habituelles, les clignotants descendent dans les pare-chocs. Dans son cas, cela embellit la face avant.

Si la première génération s’est vendue à 1 158 990 exemplaires, les deux suivantes ne connaîtront pas le même succès. Celle de 1974, typée « seventies », a perdu ses formes américaines. Celle de 1978 est un peu plus aérodynamique, mais conserve une silhouette désuète. Signalons une éphémère 2 800 Turbo de 188 ch (1981), produite à 200 unités seulement. Et en 1986, c’est fini pour la Capri, tuée par les GTI.