CG 1200 S - meilleure sportive artisanale.
Après la décision de Jean Rédélé de produire lui-même ses carrosseries à compter de l'Alpine A 108, la carrosserie Chappe & Gessalin décide de construire sa propre voiture. Jean Gessalin, le fils d'Amédée, s'occupe du dessin et les frères Chappe concentrent sur la mécanique. Ils récupèrent une épave d'une Simca 1000 en prélève le moteur, la transmission et les trains roulants. Et voilà la naissance de l'autre Alpine.
CG une aventure éphémère, à l’instar de DB ou René Bonnet, la petite marque tente de survivre dans l’ombre des grands constructeurs et propose un concept de voiture de sport aussi original que convaincant sur route et sur circuit.
La société Chape Frères et Gessalin à l’origine de CG est un spécialiste très réputé dans la fabrication de carrosseries en polyester, ses clients se nomment Alpine, DB, René Bonné, CD.
L’idée de construire leur propre voiture leur est suggérée par la fille d’Albert Chappe, et son gendre Bernard Boyer dessine avec Jean Gessalin un joli spider aux lignes fines et harmonieuses.
Cette carrosserie dissimule un châssis sérieusement étudié, la solution retenue est un gros et solide tube central faisant office de poutre sur lequel une traverse supporte le train avant.
Cette robuste structure est rigide, énormément saine et susceptible de recevoir des motorisations plus musclées et ne pèse que 85 Kg.
Colin Chapman sur la Lotus Elan et Jean Redelé sur la Berlinette Alpine ont déjà expérimenté avec succès la technologie du châssis poutre.
Pour la motorisation, le choix n’est pas large, Renault et Alpine sont très liés, Panhard est verrouillé par Citroën qui n’a pas soutenu l'épisode Umap, Peugeot ne souhaite pas coopérer à ce type d’aventure.
En France, il ne reste que Simca qui de son côté a gâché, la coopération avec Abarth.
Des accords sont pris avec Simca, puis Chrysler France pour la fourniture des moteurs et des trains.
Au salon de Paris d’octobre 1966, le spider CG 1000 est présenté avec une modeste mécanique de Simca 1000 de 44 ch.
Grâce à la finesse son dessin et surtout à son poids plume, elle atteint une vitesse acceptable.
La grande chance de CG vient de la sortie en juin 1967 du coupé Simca 1200 S.
La CG 1200 S bénéficie de toutes les améliorations du coupé, moteur nettement plus puissant (1204 cm3 80 ch.), radiateur à l’avant, double circuit de freinage avec assistance, direction à crémaillère et gagne en prime le renfort deux amortisseurs complémentaires à l’arrière et une paire de phares longue portée d’origine Citroën DS.
Un sérieux bond en avant, la vitesse de pointe approche les 185 km/h, la presse se montre élogieuse et gratification supplémentaire la CG est maintenant distribuée par le réseau officiel Simca, car le constructeur de Poissy a désormais des ambitions sportives.
Les CG sont admises pour participer au Simca');">Challenge Simca.
Fort de ses qualités techniques à commencer par le châssis et le moteur de nombreux préparateurs améliorent les performances, CG propose plusieurs kits développés par Michel Tapy de Rodez.
Les CG connaissent une période fructueuse en compétition, notamment avec le proto MC à moteur central piloté par Gérard Larrousse, ou carrément avec des versions spéciales à compresseur constantin, ces options faisaient grimper la puissance à 120 ch.
Les records des ventes sont battus en 1973, année de la crise pétrolière qui frappe de plein fouet les modèles rapides et sportifs, ainsi que les compétitions de sport automobile.
Le destin est scellé par le rachat de Matra par Chrysler France qui préfère soutenir la Bagheera, dont l’architecture à moteur central apparaît résolument plus moderne.
La production s’arrête en mai 1974, CG a proposé une voiture sportive aux qualités dynamiques particulièrement convaincantes.
Ses propriétés de base, en particulier celles de son châssis et la construction appliquée en font une admirable alternative aux Alpine en tourisme ou en compétition.
L’emblème de la marque CG, un coq encadré de deux drapeaux : l’un à damiers, l’autre national a été créé par Uderzo, le célèbre dessinateur d’Astérix, en référence à l’adresse du constructeur établi rue du Coq Gaulois à Bris-Conte-Robert.
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