Déradicalisation

Pas facile de succéder à la mythique R8 Gordini qui a formé une génération de pilotes… Présentée le 18 juillet 1970, la Renault 12 éponyme adopte une philosophie opposée et une architecture « tout à l’avant ».

Renault présente la R 12 Gordini, sur le Circuit Paul Ricard du Castellet, dans le cadre du jour Gle 18 juillet.

Le quatre-cylindres 1 565 cm³ emprunté à la R16 TS reçoit le traitement du « sorcier » Amédée Gordini. Gavé notamment par deux carbus Weber double corps, il propose 113 ch DIN et propulse la quatre-portes de 980 kg à 185 km/h. La boîte compte cinq vitesses et les accélérations sont au rendez-vous. Le réseau propose aussi un kit moteur, dit « 807 G », qui fournit 150 ch.

Les roues avant indépendantes et deux barres antiroulis font également partie de la livrée, comme les disques avant ventilés, une première en France.

Pour la déco, place aux traditionnelles bandes blanches, mais en pourtour de la caisse. Les pare-chocs sont supprimés et des projecteurs longue portée apparaissent. Le réservoir passe à 90 litres.

Boudée par les Gordinistes

Avec son comportement efficace, sous-vireur, mais facile, la R12 Gordini n’est pas une adepte de la glissade, ce qui a fâché les puristes. Sa suppression du catalogue en 1974 éteint la lignée des vraies « Gord » sportives. 5 188 exemplaires ont été réalisés dont certains pour la Coupe Gordini.